Urgence vitale : La perte alarmante des zones humides menace les sociétés, les économies et l’action climatique
Réaction de Wetlands International face aux conclusions alarmantes du nouveau rapport de Global Wetlands Outlook
Dakar, le 15 juillet 2025 – Le rapport « Perspectives mondiales pour les zones humides 2025 : évaluer, conserver, restaurer et financer les zones humides (GWO 2025) », publié ce mardi par la Convention de Ramsar, tire la sonnette d’alarme sur la disparition rapide des zones humides dans le monde. Il avertit que sans une action urgente, un cinquième des zones humides restantes dans le monde pourraient disparaître d’ici 2050, ce qui entraînerait des conséquences sociales et économiques considérables.
Les zones humides de la planète, rivières, lacs, mangroves, marais, tourbières, herbiers marins continuent de disparaître ou de se dégrader à un rythme alarmant. Cette tendance met en péril non seulement la biodiversité, mais aussi la résilience des sociétés, des économies et les ambitions climatiques à l’échelle mondiale.
Selon ce rapport de référence :
- 22 % des zones humides restantes ont disparu depuis 1970 – soit 411 millions d’hectares, l’équivalent d’un demi-milliard de terrains de football.
- Leur perte menace 39 000 milliards de dollars de bénéfices écosystémiques mondiaux.
- Un quart des zones humides restantes sont dans un état écologique dégradé.
- L’inversion de cette tendance nécessiterait un investissement annuel compris entre 275 et 550 milliards de dollars.
- Jusqu’à un cinquième des zones humides mondiales pourraient disparaître d’ici 2050 si des mesures urgentes ne sont pas prises.
Face à ces chiffres, Wetlands International, organisation engagée pour la conservation et la restauration des zones humides sur le continent, appelle à une réponse collective, coordonnée et ambitieuse, notamment à l’occasion de la COP15 de la Convention sur les zones humides, prévue au Zimbabwe du 23 au 31 juillet.
Ibrahima THIAM, Directeur exécutif de Wetlands International Afrique
« En Afrique, les zones humides jouent un rôle vital pour l’approvisionnement en eau, la sécurité alimentaire, la régulation du climat et la préservation de la biodiversité. Leur déclin accéléré représente une menace directe pour les communautés que nous accompagnons. Mais il existe des solutions. À Wetlands International Afrique, nous démontrons que des approches locales, fondées sur la nature et portées par les communautés elles-mêmes, peuvent inverser la tendance. Le Global Wetlands Outlook est un signal fort : il est temps de placer les zones humides au cœur des politiques de résilience, de développement durable et de lutte contre les changements climatiques » ajoute .
Depuis plus de 10 ans, Wetlands International Afrique agit pour la protection des zones humides
- Rien qu’en 2024, plus de 6.400 hectares de zones humides ont été conservés et restaurés au Sénégal et en Guinée-Bissau, grâce à l’implication active des communautés locales.
- À travers des approches fondées sur la nature et centrées sur les populations, des dizaines d’activités génératrices de revenus ont été développées dans plusieurs localités : transformation de produits halieutiques, apiculture, culture du riz sur sols restaurés, GECCOM… Autant d’initiatives qui contribuent à améliorer le revenu des communautés tout en renforçant la résilience des écosystèmes.
- Sur le plan de la biodiversité, le suivi écologique mené par WIACO a permis de :
recenser 196 264 oiseaux d’eau,
observer 2 581 poissons,
protéger 1 030 œufs de tortues marines sur les sites côtiers.
👉 Téléchargez le rapport annuel 2024 de Wetlands International Afrique en Francais et Anglais pour découvrir d’autres données clés et exemples d’actions de conservation impactantes à travers la sous-région.
Ces solutions locales, lorsqu’elles sont soutenues par des investissements et des politiques publiques ambitieuses, peuvent être répliquées à l’échelle du continent.
Une délégation de Wetlands International sera présente à la COP15 de la Convention sur les zones humides, qui se tiendra du 23 au 31 juillet au Zimbabwe, pour porter ces messages et mobiliser les décideurs.
N’hésitez pas à nous contacter pour toute demande d’information complémentaire sur notre participation à la conférence.